Travaux neufs et études d'exécution
117 Logements sociaux "Parcelle P17"
Situation | Abymes (Guadeloupe) - Zone sismique 5 |
Maître d'ouvrage | SIKOA |
Travaux TCE (valeur 2015) | 15,3 M€ |
Surface | 10 320 m2 |
Architectes | DORE-MARTON - Goyave et AABMC - Petit-Bourg |
Client | GTM |
Mission | Plans d'exécution et conception de variantes |
Livraison | 2017 |
Particularités techniques | Bâtiments irréguliers R+7 Fondations sur pieux et sur radier soupl |
Il s’agit de bâtiments R+4 à R+7 en béton armé, fondés sur pieux et radiers, dimensionnés selon les règles EUROCODES. Ils présentent de très fortes irrégularités tant en plan qu’en élévation (formes géométriques, descentes de charges indirectes au niveau du RdC, répartition des rigidités). L’ensemble est constitué de 7 blocs différents.
L’objectif de l’entreprise cliente était d’optimiser les dimensionnements, les quantités de ferraillage et de faire admettre à la maitrise d’œuvre des variantes de fondations.
Les variantes de fondations ont consisté pour les bâtiments les moins hauts à remplacer les fondations initialement prévues en pieux forés par un renforcement de sol par inclusions rigides et un radier déformable.
Dans le cas des radiers, l’interaction sols-structures a été introduite dans les modèles de façon à tenir compte de son incidence sur le comportement dynamique global. Cette incidence peut être favorable ou non, selon la position de la période propre des superstructures seules sur le spectre de réponse, et il importe d’en tenir compte. Les raideurs de sol ont été introduites de façon à tenir compte des rigidités différentes au voisinage des inclusions rigides et dans les vides entre celles-ci. Le maillage des inclusions est pour des raisons d’exécution très régulier, et de ce fait ne correspond pas nécessairement aux descentes de charges de la structure. Plusieurs simulations ont été réalisées en vue de déterminer un optimum économique global entre différents maillages d’inclusions et différentes épaisseurs de radier. Outre le dimensionnement du complexe sol-fondations, l’objet des modélisations était également de justifier les tassements et déformations différentielles en tout point du radier, ainsi que les contraintes au sol.
Dans le cas des pieux, les modèles ont été établis dans la configuration couplée pieux-superstructures, en tenant compte des caractéristiques dynamiques des sols en fonction de la stratigraphie. Les bâtiments étant relativement hauts cette démarche avait pour but de bénéficier de l’effet favorable de l’ISS sur la période et d’augmenter celle-ci de manière à se situer au-delà du plateau du spectre. Les dimensionnements de béton armé ont été réalisés en flexion composée pour les voiles, avec vérification du non-glissement et détermination des armatures de cisaillement.
Plusieurs simulations avaient pour but de déterminer la meilleure solution économique de jonction pieux-longrines (encastrements ou articulations, selon la position des têtes, sous ou dans les longrines), compte-tenu de l’effet sur les armatures de ces différentes hypothèses, et des possibilités de calcul fin des recouvrements permis par l’Eurocode 2.
D’autres simulations sur les ferraillages ont été réalisées pour vérifier la pertinence de l’utilisation de coffrages-tunnel plutôt que des tables traditionnelles, ou des prédalles précontraintes.