Diagnostic sismique ICPE "Seveso" seuil haut

Diagnostic sismique approfondi : usine MSSA

 
Situation Pomblière Saint-Marcel (SAVOIE)
Maître d'ouvrage METAUX SPECIAUX SA (MSSA)
Travaux TCE hors mission
Surface 3 300 m2
Architectes sans objet
Client GEOTER SAS - Groupe FUGRO
Mission Diagnostic d'ICPE selon arrêté de 2010
Livraison 2017
Particularités techniques Usine "Seveso" seuil haut, risque spécial
Structures couplées béton, charpente et maçonnerie
 

Le bâtiment a été construit en 1951 sur un site alluvionnaire de fond de vallée. Il est composé d'un sous-sol en béton et pierre taillée, et d'une superstructure en portiques de béton armé couplés à une charpente métallique. L'ensemble étant le support d'une canalisation de chlore liquide classée "Seveso" seuil haut, a nécessité un diagnostic sismique approfondi selon l'arrêté ICPE du 04.10.2010 (installations classées à risque spécial). Le référentiel méthodologique est constitué des guides DT106 et DT111 établis par l'Union des Industries Chimiques (UIC) et l'Association Française du Génie Parasismique (AFPS).


Des investigations sur les matériaux ont été prescrites et exploitées dans le cadre de la mission. Les plans disponibles et les photographies de l'époque de la construction ont été analysés et complétés par des prises de mesures sur site.


Le comportement dynamique des structures a été identifié comme très dépendant de la capacité des liaisons entre les ossatures en charpente métallique et celles en béton, du comportement des maçonneries en pierre porteuse des sous-sols, de celui des maçonneries de remplissage en superstructures et d’une éventuelle interaction sols-structures. Ces divers éléments ne pouvant être aisément investigués par des essais et mesures sur site en raison des importantes contraintes de sécurité et de production, il a été décidé d’examiner plusieurs modèles d’essai en fonction de différentes hypothèses de comportement et de liaisons entre ossatures. Un domaine de plausibilité de chaque variable a été défini, et dans chacun des domaines il a été analysé l’influence de la variation des valeurs sur le comportement global, en faisant itérer les modèles.


Il a ainsi été mis en évidence que l’ISS n’était pas déterminante sur le résultat, et que le couplage du sous-sol aux superstructures avait une incidence limitée. Le couplage des superstructures en béton et en charpente métallique provoquait en revanche des interactions ne pouvant être ignorées, mais l’incertitude sur la capacité de ces liaisons exigeait la prise en considération des situations couplées et non couplées (soit avant puis après rupture).


Afin de ne pas s'éloigner exagérément du comportement réel, les apports de rigidité non prévus lors de la conception du bâtiment ont été pris en compte, tels que ceux d'un effet de portique "involontaire" mais non négligeable, identifié au niveau des poutres de roulement du pont élévateur.


Les modes de ruine ont été examinés de façon cinématique non linéaire, en fonction des possibilités de réadaptation suite à la perte successive de liaisons critiques ou de certaines barres par flambement.

 
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